Disque ami : François Corneloup trio, u.l.m.
   
 

Les coïncidences sont parfois d'étonnants révélateurs ou du moins d'intéressantes clés de compréhension. Alors que les disques du Mahavishnu Orchestra dorment dans la discothèque voisine à l'ombre de la carrière dégradée de John McLaughlin après la dissolution du premier Mahavishnu Orchestra, réveillé par l'écoute récente du guitariste avec Tony Williams et Miles Davis, je ressortais les Lost Trident Takes (ou troisième disque studio du Mahavishnu Orchestra non sorti en son temps) de leur rang en les écoutant avec l'oreille du jour.
 
Un geste des plus inconscients (on dit ça ! on dit ça !) m'a amené à mettre u.l.m., le dernier opus de François Corneloup (en trio avec Marc ducret et Martin France) sur la platine ensuite. Et me voilà troublé par les parentés ressenties entre l'un et l'autre, cette sorte de recherche quasi mystique d'une perfection que l'on souhaite de ce monde, cette obsession du travail fini, de la réalisation de l'être par ce fait et la volonté de saisir l'esprit. Même si on peut se réjouir de leurs tempéraments individuels, les cinq disques de Corneloup sont indissociables si l'on veut appréhender sa quête du drôle d'équilibre in et hors carapace. u.l.m. pourrait bien être la clé définitive pour intégralement apprécier ce cas d'auto-discipline. Une disque de résolution.

sorti chez : In Circum Girum
 
 
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