nato à Sons d'hiver
   
 

On ne peut rien tout seul, ça n’en vaudrait même pas la peine. Les sources génératrices des réalisations des disques nato sont diverses. Parmi elles et de façon constante depuis son origine, le festival Sons d’Hiver. Car Sons d'hiver n'est pas seulement un endroit de diffusion exceptionnelle, c'est un lieu d'écoute ; d’écoute du monde, écoute de ce que fait l'être complémentaire, de ce qu’il est.

C’est cette écoute vive en ce lieu de faire qui a, entre autres, permis la naissance et la confirmation du groupe Ursus Minor, les nouvelles d’Eight Day Journal de Sam Rivers et Tony Hymas, la rencontre in situ du même Hymas avec le dessinateur Moebius, les manifestations rouges et noires de Los Incontrolados saluant les compagnons d’une Espagne qui croyait à un futur possible et différent, les premières européennes des groupes minnesotans Happy Apple, Fat Kid Wednesdays et Roma di Luna, le dernier concert d’un beau quintet de Jacques Thollot, le passage aux planches du Denis Colin trio avec Gwen Matthews ou de Michel Portal avec sa bande de Minneapolis, les prises de paroles rouges de Left for Dead, la résonnance des mots d’Auden et Léo Ferré par Nathalie Richard et Jef Lee Johnson, les flambées du Next de François Corneloup ou de News from the Jungle… et puis d’autres familiarités, d’autres entraînements, d’autres encouragements, grandement responsables du fait que nato soit encore là 30 ans après.

Et ce qui est valable pour nato l'est aussi pour tant d'autres. A l'heure des petites peurs et des grands replis, comment ne pas être passionnément sensible à la démarche d’un festival où les bruits divers deviennent actes réels et où les sons se transforment en lumière absolument impérative.


 
 
 
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