Joëlle Léandre
Les douze sons
nato 82 - sortie 20-02-1984

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Ce premier album en groupe de la contrebassiste, qui fit irruption dans le monde de l'improvisation en le bousculant joyeusement, nous offre la mise-en-disque de quatre soirées, mises en scène au Théâtre Dunois, en douze pièces dodécapantes.


1983, Joëlle Léandre est alors dans le mythique Théâtre Dunois, en compagnie de musiciens qui comptent énormément pour elle : Barre Phillips, Ernst Reijseger, George Lewis (alors à l'Ircam), Derek Bailey, Irène Schweizer et Annick Nozati (ces deux dernières feront ensuite partie des trois dames avec la belle Joëlle). Les compagnons de la musicienne sont alors un échantillon parfait de la vigueur international(ist)e de la musique improvisée, toutes générations et sexes confondus. Car la vie musicale de Joëlle Léandre est aussi une victoire féministe : une contrebassiste s'imposant à l'égal comme instrumentiste et conceptrice avec une grosse voix dans ce monde trop masculin.

La chienne Biscotte fait aussi son apparition dans ce qui est alors le royaume de Makoko (la chatte du Dunois) et ça s'entend (elle renouvellera son exploit à l'Opéra de Paris lors de la séance photo pour la couverture du disque). La musique, dominée par les cordes, est énergique, subtile, teintée d'humour, théâtrale, parfois charmante. Les visionnaires douze sons anticipent en quelque sorte la somme résumée d'une carrière remarquable qui s'ouvre alors. Ils en offrent déjà la parfaite synthèse.

Le 12 septembre 2011, la jeune fille a eu 60 ans. Jour de réédition de ce disque.

LP - nato 82 (1983)
CD - nato 82 (réédition 2011)

« Celui-ci devrait figurer dans toute discothèque. Il est é-pous-tou-flant. »
Michel Contat in Télérama, Septembre 2011

« Mais, Les douze sons ? Les douze sons ? C’est l’annonce d’un jour nouveau. »
Patrick Schuster in Notes, Février 1983

« Joëlle Léandre ose tout et c’est à ça qu’on la reconnaît... »
Eric Delhaye in So Jazz, Septembre 2011

« Et la liberté gagnée par l’improvisation, avec un rien d’ingénuité, promettait des lendemains enchantés. »
Thierry Lepin in Jazz News, Octobre 2011

« La contrebassiste offre ici les clés de son monde fantasque aux confins de la geste afro-américaine et de la musique contemporaine. »
Stéphane Ollivier in Jazz Magazine, Octobre 2011






1 - Pavane Pavane
(Joëlle Léandre - Annick Nozati - Irène Schweizer)
2 - Basses profondes Basses profondes
(Joëlle Léandre - Barre Phillips)
3 - Pierrot Pierrot
(Joëlle Léandre - Annick Nozati - Irène Schweizer)
4 - Ballade de chien Ballade de chien
(Joëlle Léandre - Barre Phillips - George Lewis)
5 - Cadenza rare
(Joëlle Léandre - Irène Schweizer - Annick Nozati)
6 - Trio en forme de bagatelle Trio en forme de bagatelle
(Joëlle Léandre - Derek Bailey - Ernst Reyseger)
7 - Grand duo concertant Grand duo concertant
(Joëlle Léandre - Barre Phillips)
8 - Les trois dames Les trois dames
(Joëlle Léandre - Annick Nozati - Irène Schweizer)
9 - Instant opus 3 Instant opus 3
(Barre Phillips - George Lewis)
10 - Sonate brève échappée Sonate brève échappée
(Joëlle Léandre - Irène Schweizer)
11 - Seriozo (pour cordes et trombone) Seriozo (pour cordes et trombone)
(Joëlle Léandre - Barre Phillips - George Lewis)
12 - Soupir
(Annick Nozati)
 
 

Solistes de l'ensemble du Théâtre Dunois
Derek Bailey : guitareGeorge Lewis : tromboneAnnick Nozati : chantBarre Phillips : contrebasseErnst Reyseger : violoncelleIrène Schweizer : pianoJoëlle Léandre : contrebasse, médiationMiss Biscotte : chant
 
 

Jean Rochard assisté d'Isabelle Rochard
 
 

Daniel Deshays, Isabelle Davy (Circé)
 
 

Jean-Marc Birraux, Pierre Cornuel, Maryannick Canado, Horace, archives Dunois, Marianne Trintzius

Textes de Sylvain Torikian, Joëlle Léandre (traduction : Bruce Abbott).