Le 18 février au Dunois : Joëlle Léandre / Benoît Delbecq / Carnage The Executioner
   
 

En 1983, Joëlle Léandre publiait son premier grand disque : Les Douze Sons. Le disque affichait d'emblée, la compagnie, l'esprit et les grandes lignes de ce qu'allait être la route d'une musicienne devenue l'un des plus grands noms de la scène improvisée mondiale. Le parcours de Joëlle Léandre est unique.

Pour ses 60 ans, les disques nato ont réédité ces Douze Sons qui s'est confirmé comme une sorte de diapason, un disque essentiel au devenir des musiques improvisées dont la réédition a été largement saluée par le public et la presse. "Celui-ci devrait figurer dans toute discothèque, virtuelle ou non. Il est é-pous-tou-flant." (Télérama). Les douze sons faisait état à sa sortie de la vigueur de la musique improvisée de ce début des année 80 par un casting particulièrement représentatif (George Lewis, Derek Bailey, Barre Phillips, Ernst Reijseger, Annick Nozati, Irène Schweizer), ils sont aujourd'hui reconnus comme une de ses marques historiques.

C'est donc sur les lieux des 12 sons que Joëlle Léandre, friande de rencontres, revient le 18 février pour en offrir une suite, mais cette fois en compagnie de deux nouveaux comparses avec qui elle n'a jamais travaillé : le pianiste Benoît Delbecq et le beatboxer Carnage The Executioner. Venus du jazz et des musiques improvisées pour l'un et du hip-hop pour l'autre, les deux hommes partagent un sens de l'improvisation et de l'à-propos voisin de celui de la contrebassiste. Ils sont aussi comme ces héros invités dans l'épisode précédent, les témoins de cette incroyable et très actuelle vigueur musicale qui n'appartient pas à un seul genre.

Benoît Delbecq a plus d'un tour dans son piano préparé, il s'est imposé tranquillement comme l'un des musiciens essentiels apparus dans les années 90 et a su gagner une audience internationale et devenir à son tour une influence majeure pour de nombreux musiciens plus jeunes. Parmi les groupes et artistes avec lesquels il œuvre et a œuvré, The Recyclers, Kartet, Ambitronix, Tony Coe, Tony Malaby, Evan Parker, Han Bennink, Jean-Jacques Avenel, Michael Moore, François Houle, Mark Helias, Marc Ducret, Mark Turner, Katerine ... En début d'année, il a publié Crescendo in Duke, album consacré, comme son nom l'indique, à l'univers de Duke Ellington.

Carnage the Executioner est l'une des sommités créatives du beatboxing pour qui la virtuosité ne saurait être un but. Membre du duo Ill Chemistry avec Desdamona (un premier disque en début d'année), il a été également partenaire d'Eyedea, participe à Saltee avec le guitariste Bill Mike et la violoncelliste Jacqueline Ultan. Les groupes Los Nativos, Junkyard Empire, Heiruspecs, Ursus Minor l'ont également convié à plusieurs reprises. Intéressé largement par l'improvisation libre, il a également joué avec JT Bates, Peter Schimke, Anthony Cox, ou Didier Petit.

Lieu du concert :
Théâtre Dunois
7, rue Louise Weiss
Paris 13ème
Tél : 01 45 84 72 00
Métro : Chevaleret

Discographie sélective :
Joëlle Léandre, Les douze sons
Benoît Delbecq, Crescendo in Duke
Ill Chemistry, Ill Chemistry
 
 
 
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