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Nous savons qu’il
existe une maison du dictionnaire et un dictionnaire de
la maison. La maison nato a donc eu envie de
rassembler ses mots : autant de codes, de clés,
de signes et d'intentions qui relient et rallient. Réverbères
du chemin des écoliers, ceux du diconato éclairent
un peu davantage la syntaxe fantaisie de ce langage incontrôlé.
Choisissez un mot ci-dessous :
Brume : n. f.
La brume est la fille aînée du brouillard, comme lui elle se présente lorsque l'air devient sursaturé. Elle occupe moins d'espace que son père sauf lorsqu'elle est en mer et prend tous ses aises. Sorte de nuages désireux de toucher terre, la brume et son papa brouillard sont formés de gouttelettes d'eau ultrafines. On les appelle aussi eaux météoriques. Si brumes et brouillards perturbent automobilistes, navigateurs et fanatiques de la rentabilité, ils ont cette qualité bien décrite par Oscar Wilde dans le portrait de Dorian Gray : "Tout devient merveilleux dans la brume.” Certaines espèces animales et végétales (grenouille pluie, salamandre, geckos, crapaud doré, vipère géante se nourrissant de limaces) trouvent le meilleur accueil dans des forêts de brumes malheureusement mises en péril par le réchauffement climatique et les pesticides. La brume est effectivement hospitalière pour les êtres sans préjugés à qui elle offre une certaine protection (Gorilles dans la brume). Les premiers baisers y prennent un relief particulier (Quai des brumes) et la corne de brume est un instrument sans équivalent auquel Charles Ives s'est évidemment intéressé. La police météorologique annonce quasi quotidiennement la dissipation des brumes et brouillards matinaux, ce qui est fort injuste car tous deux sont non seulement des ennemis déclarés de la pollution, mais aussi de très bons modèles car on le sait pour survivre confortablement, il suffit d'être des brouillards.

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