Nous savons qu’il existe une maison du dictionnaire et un dictionnaire de la maison. La maison nato a donc eu envie de rassembler ses mots : autant de codes, de clés, de signes et d'intentions qui relient et rallient. Réverbères du chemin des écoliers, ceux du diconato éclairent un peu davantage la syntaxe fantaisie de ce langage incontrôlé.


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Jésus, prophète

Après quelques approximations farceuses (liées aux erreurs de Jules César), on date plus sérieusement la naissance de ce très populaire prophète en moins 8 ou moins 2 avant lui-même et sa mort en 33 en même temps que lui-même. Jésus, répond aussi aux appellations de Yeshua, Josué, Jésus de Nazareth ou plus tard, promu au rang de super héros, Jésus-Christ (traduction grec du mot Hébreu signifiant messie). De tous les prophètes (et Dieu sait s’il y en eut) apparus en terre de Judée (l’Egyptien, le Baptiste…) il y a plus de deux mille ans, Jésus est le seul qui soit resté dans les mémoires grâce à une abondante mythologie. On retiendra surtout les deux ouvrages de Didier Tronchet, Sacré Jésus et Jésus Revient (éditions Delcourt) comme synthèse rationnelle des mille et une histoires concoctées à propos de ce palestinien très aimé des femmes et adepte de la prestidigitation qui dérangea paisiblement l’ordre établi en Israël, alors sous contrôle romain. Dénoncé comme agitateur, Jésus fut arrêté, jugé et crucifié selon la méthode en vigueur alors. La légende de ce personnage dont on sait peu de choses est née grâce à un petit groupe de gens un peu choqués, qui prétendit le revoir vivant après sa mort. L’histoire ayant atteint Rome, elle toucha quelques déshérités qui en firent leur héros. Un certain Paul poussa même l’idée jusqu’à fonder une religion nouvelle en sélectionnant les épisodes les plus mystérieux de la vie de Jésus. Ses adeptes, très rapidement appelés Chrétiens, furent cruellement persécutés par les autorités romaines sous le règne Néron (qui les apprécia un temps). L’empereur Constantin mit fin en 313 à ces tortures imbéciles et inhumaines allant ensuite jusqu’à se convertir lui-même. On ne lui en demandait pas tant. Dès lors ce fût la grande victoire des Chrétiens qui virent leur religion devenir ensuite obligatoire dans l’empire et servir de prétexte à d’autres persécutions pour une durée illimitée. À l’occasion, la croyance en ce mythe confus (" Qui est avec moi est contre moi " commentera Francis Picabia) a pu aussi être l’argument de quelques pièces artistiques inspirées (peinture et musique principalement) d’un intérêt certain (Jean Sébastien Bach est un bon exemple) et de quelques navets gratinés (Jésus Christ Superstar d’Andrew Llyod Weber).





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