Carnage the Executioner
Carnage the Executioner : beatbox, rap
Carnage the Executioner s’appelait Terrell Woods lorsqu’il vit le jour le 14 décembre 1974 au cœur du West Side de Chicago. La vie est dure.
«J'ai vécu avec ma mère en cherchant vainement une stabilité familiale. Lorsque j’ai eu 12 ans, elle a perdu la garde de mes sœurs. J’ai vu son copain la maltraiter, puis sont venus l’alcool, la drogue. La vie ne faisait pas de cadeaux, mais j’ai réussi à garder la tête sur les épaules et à garder espoir ».
Se forge au travers de ces épreuves une nécessité d’expression et de transmission. Il se fascine dès son plus jeune âge pour la culture hip hop au travers de groupes comme Run DMC et The Sugar Hill Gang. Entendant les Fat Boys à 9 ans, il découvre le beatboxing et le breakdancing et commence à s’adonner aux deux. L’écoute de « Rock it » d’Herbie Hancock est un choc. Il a envie d’être DJ, mais vivant dans des conditions difficiles, souvent en hébergement social et sans moyen de s’offrir une platine, il renforce sa pratique du beatboxing tout en écrivant ses première rimes.
Ses héros sont alors L.L. Cool J, Public Enemy, Kool G. Rap, Eric. B. & Rakim, KRS-ONE and Superlover Cee. Terrell émigre à Minneapolis où il sera diplômé en art et psychologie à l’Université de Hamline et devient T. Swift en 1987 pour ses premières prestations. En 1991, il se produit avec DJ X-Caliber. Il forme son premier groupe The Sweeps avec lequel il participe à « The collective », compilation d’artistes du Minnesota en 1996. En 2001, The Sweeps publient Bootleg Tracks From Junkion et Foreign Genetics en 2003.
Dans sa spécialité, le beatboxing, selon le jargon rap, il « tue » puis « exécute ». Terrell est désormais Carnage the Executioner. Il partage sa vie entre sa fonction de travailleur social pour enfants en difficulté et le rap et la beatbox, les deux activités sont pour lui complémentaires.
Doté d’une énergie spectaculaire, après une série de sorties « non officielles », il publie son premier album Sense Of Sound en 2007. Entre temps, il travaille avec Eyedea dans un ensemble qui comprend aussi le batteur JT Bates et le bassiste Casey O’Brien.
Il fonde le duo Ill Chemistry avec la rappeuse féministe Desdamona. L’ensemble est immédiatement remarqué et reçoit en 2006 le Minnesota Music Award pour « Best Hip Hop Artist/Group ». Véritable homme-orchestre qui délivre non seulement les rythmes les plus divers, mais aussi les vents avec toutes sortes d’harmonies, Carnage s’allie avec Desdamona pour une paire unique, une petite bombe dans le monde du hip hop.
On le trouve souvent dans des situations d’improvisation avec les groupes Fantastic Merlins ou Jelloslave. En 2007, il se produit en duo lors du festival Minnesota sur Seine avec le violoncelliste Didier Petit et en 2008 participe à un mémorable et impromptu concert lors de Call and answer (série contre la Convention Républicaine à St Paul) avec Anthony Cox, Bill Mike, Peter Schimke, et Stokley Williams. Lors du même événement, il beatbox pour le groupe Los Nativos alors que leur DJ est empêché.
En janvier 2011, il publie Worth the wait (Fill In The Breaks records) et lors de cette même année enregistre avec Desdamona pour Hope Street (nato) le premier disque d’Ill Chemistry auquel participent l’ingénieur du son Paul Marino, le joueur de oud Mohamed Abozekry et le saxophoniste François Corneloup. En 2012, il publie son troisième disque solo Respect the name salué comme un grand disque de rap indépendant ("le meilleur" selon City Pages) et tourne avec Atmosphere. Pour un soir de février 2013, il est associé à la série "Retour à la Case Dunois" avec Joëlle Léandre et Benoît Delbecq.
Son activité pédagogique reste pour lui déterminante.
«Beaucoup d'enfants ont des sentiments de désespoir, j’essaie de leur donner un exemple qu’il est des possibilités de rendre sa vie meilleure avec force détermination quel que soit l’environnement négatif. Je crois que j’ai la responsabilité de donner quelque chose à cette communauté qui m’a aidé à devenir l'homme que je suis aujourd'hui. "
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