Benoît Delbecq
Benoît Delbecq : piano
Benoît Delbecq est né en 1966 dans une famille où la musique comptait. Son père lui a transmis l'amour de musiciens comme Ellington.
À 7 ans, il prend des cours de piano à Bougival avec Nicole Mallard. Il étudie l'écriture et entre au conservatoire de Versailles. Il s'intéresse à l'électro acoustique et c'est le grand plongeon dans le jazz. Il entre à l'IACP d'Alan Silva et étudie aussi avec Steve Coleman, Dave Holland, Muhal Richard Abrams et Mal Waldron, musicien qui revêt une place importante dans son coeur. Il rencontre le batteur anglais Steve Argüelles qui deviendra le compagnon de bien des projets.
C'est l'époque des Instants Chavirés, lieu montreuillois qui révèle une vague de nouveaux musiciens français très rafraîchissante. Le trio qui incarne au mieux ce mouvement - peut-être le dernier en date très significatif de la scène française - est peut-être The Recyclers avec Delbecq, Argüelles et le guitariste Noël Akchoté, autre figure de proue de cette période.
Le pianiste crée le groupe Kartet avec le saxophoniste Guillaume Orti, le bassiste Hubert Dupont et le batteur Benjamin Henocq qui sera remplacé par Chander Sardjoe. C'est aussi, toujours dans cette mouvance dont on n'a sans doute pas assez saisi la richesse, le moment de la création du collectif Hask.
Benoît Delbecq a développé une technique de piano préparé assez unique, il s'intéresse de près aux claviers électroniques et au recyclage en direct. Le duo Ambitronix avec Steve Argüelles en est une belle signature. Avec Tony Coe, il participe au disque Les films de ma ville puis l'année suivante à Buenaventura Durruti avec Hélène Labarrière, Violeta Ferrer, Carol Robinson, Alla, Mohamed Rouabhi et le rappeur Kader l'Aktivist pour qui il met en musique un texte écrit par Stéphane Ollivier. Ce disque génère un ensemble intitulé Los Incontrolados qui se produit à Villeurbanne, Rabat, Luz St Sauveur et Sons d'Hiver (où sont enregistrés trois disques non encore publiés).
L'activité de Delbecq est dense et chacun de ses groupes (avec Jean-Jacques Avenel, Michael Moore, François Houle, Mark Helias, Marc Ducret, Mark Turner, Emile Biayenda,) est la marque de l'élaboration précise d'une musique de grande singularité. Il joue également en duo avec Evan Parker, Han Bennink ou Mike Lewis au festival Minnesota sur Seine.
Ayant plus d'un tour dans son sac, il travaille avec les chanteurs de pop music Katerine, Helena Noguerra ou encore avec Anna Karina. Sa passion du mariage mots et notes l'amène à s'associer avec l'écrivain Olivier Cadiot, adepte des rencontres avec les musiciens qui rencontre avec Delbecq un véritable alter ego en un vrai jeu de mots et de notes conjugués comme rarement. Il joue aussi avec Marcelline Delbecq et l'actrice Irène Jacob.
En 2009, il enregistre en duo avec le pianiste Andy Milne. Il continue de participer aux Amants de Juliette avec Serge Adam et Philippe Foch et signe la musique du film Lebanon.
Sa discographie en groupe ou en solo compte une vingtaine de titres dont certains font immanquablement date. De jeunes pianistes le citent en référence et il fait partie des musiciens français (pas si fréquents) ayant une audience internationale.
En 2011, il enregistre en duo avec Antonin-Tri Hoang. Puis à l'automne de la même année réunit un orchestre avec Tony Coe, Tony Malaby, Antonin Tri Hoang, Jean-Jacques Avenel et Steve Argüelles pour jouer la musique de Duke Ellington. À Minneapolis il complète le projet avec The Hornheads, Yohannes Tona et Michael Bland. Le disque Crescendo in Duke sort fin février 2012 après une première à Sons d'Hiver.
En 2013, Benoît Delbecq participe aux soirées "Retour à la case Dunois" avec sa première rencontre avec Joëlle Léandre en un trio "Tout va monter" où l'on retrouve également Carnage the Executioner.
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